Le Désir
De mon coté: l’envie de vivre à un moment dans sa vie une aventure un peu folle en famille, d’avoir des moments forts qui nous rassemblent, d’oser exploser le train train quotidien et d’en profiter pour se dépasser, et confirmer notre capacité d’adaptation à une vie différente. Pour Leslie: un fantasme de plus de 20 ans de navigation à travers les mers, de découverte du monde avec les enfants, et d’être capable de réinventer son quotidien.
La maturation
Ce vieux désir s’est transformé il y a 1 ou 2 ans en une volonté de faire une année sabbatique avant que les filles ne soient trop grandes: i.e: avant le passage en 5ème pour la grande. Nous ne voulons pas les étouffer avec un cocon familial trop serré une fois ado.
La folie
Puis en janvier dernier, le moment le plus fou pour nous:
Tout commence lorsque l’on se pose, discute de nos envies, du projet qui se précise. La question “si pas maintenant, quand alors ? Qu’est-ce qui nous bloque réellement ?”
Et là, le sentiment indescriptible: “comme si je sautais d’une falaise avec des ailes à déployer dans le dos” pour ma part: c’est vrai, tout est possible, on peut réellement y aller, et on va vraiment tout changer. Rien n’est grave, tout le reste devient mineur/surmontable: la peur d’handicaper sa carrière, de ne plus être à jour (travaillant dans le développement informatique les choses vont vites), de s’éloigner de nos familles et amis, les aspects matériels, …
Retour sur terre
Je vous rassure, très vite, l’aspect rationnel revient, et la préparation est une suite de listes, d’anticipation, d’organisation. Mais la force initiale est toujours là en fond et nous pousse à réaliser ce projet.
Le Coming out
Le moment où l’on se sent suffisamment “sérieux”, solide, pour en parler autour de nous: lors de la galette des rois avec les amis fin janvier.
C’est une étape essentielle et bien plus difficile qu’elle n’y paraît dans le processus de préparation: annoncer aux amis / à la famille / aux collègues qu’on part une année en vacances… Car ce qui n’est encore qu’un doux rêve, que l’on caresse le soir au coin du feu après une journée difficile, froide et pluvieuse, devient tout à coup un projet fou, surprenant, suscitant des incompréhensions, à des questions, à des remarques parfois déstabilisantes, qui peuvent mettre le doute dans une décision déjà très difficile à prendre. Tout abandonner un an, mais pourquoi faire? Et la maison? Et le travail? Et l’école? Et les amis? Et en même temps, l’annoncer, c’est avoir fait le premier pas symbolique qui nous redonne une énorme nouvelle impulsion. C’est presque le plus dur, finalement. A côté, passer le code du permis côtier, c’est rien du tout…
La suite avec nos ambitions et préparatifs