Tahaa

Des coraux, des bougies…et du rhum!

Nous changeons de mouillage, et contournons Tahaa par le nord, sous spi encore une fois (on ne s’en sépare plus!), avec la magnifique surprise de découvrir Bora Bora en passant la pointe Nord, c’est splendide! Lotus est parti une heure avant nous, en optant pour le sud, nous n’arrivons pas bien longtemps après eux ( et pas peu fiers), ce qui leur permet de filmer notre arrivée dans ce mouillage (encore une fois) merveilleux!

Lotus et Fakarêver


Nous sommes cette fois complètement à l’ouest de l’île, à côté du motu Tau Tau; entre les îlots de celui-ci passe un petit bras de mer, qui s’est fait colonisé par des milliers de coraux, proposant une magnifique rivière de corail. Dans deux mètres d’eau, poussés par un léger courant, les nageurs sont portés à travers des forêts multicolores et protéiformes, au milieu de bancs de poissons curieux et joueurs, qui les accompagnent dans leurs déambulations aquatiques.


Nous nous rendons tous les jours sur ce lieu magnifique, les filles prennent petit à petit de l’assurance – et moi aussi, mais je préfère lorsqu’il y a un peu plus de fond: nous nous sommes retrouvés plusieurs fois bloqués dans ce dédale corallien, étant sortis du chenal touristique, et obligés d’enjamber les patates très gracieusement, les palmes aux pieds…
Une des ces journées se termine en apothéose lorsque, en train d’étendre les serviettes, j’aperçois des remous à quelques dizaines de mètres du bateau; après quelques minutes d’observation attentive, et corroborée par les yeux des filles, nous sautons dans l’annexe (Vincent était encore dedans), et nous nous approchons de cette grosse chose aquatique: ce n’est pas un dauphin, c’est trop stationnaire; c’est noir, un aileron sort, une baleine?? non trop petit… et un petit bout de blanc émerge: une raie-manta! Évidemment je plonge, mais je n’ai pas eu le temps de prendre mes palmes, je peux juste capturer quelques images avant qu’elle ne me sème très facilement…
Le 27 septembre, nouvel anniversaire à bord: celui du capitaine! Sachant que le soleil se lève à 6h, qu’il se couche à 18h, et qu’il y a trois filles à bord, quel est son âge?? Il a droit à un beau petit déjeuner avec des cadeaux personnalisés de la part des filles, puis d’un gratin de Uru pour le déjeuner avec Lotus, qui lui offre des raquettes de plage pour qu’il puisse continuer à exercer son revers!


Pour oublier les années qui passent, nous allons visiter la rhumerie Pari Pari, qui se situe dans la baie en face du mouillage. Il s’agit d’une distillerie artisanale bio, qui a gagné la médaille d’or au Concours Générale Agricole de Paris, devant le rhum martiniquais et guadeloupéen! La maison n’a qu’une douzaine d’année, et travaille avec une trentaine de familles de l’île qui font pousser des petites parcelles de canne à sucre. De l’huile de tamanu est également produite sur le site, ainsi que de l’huile de coco, et un anti-moustique bio paraît-il infaillible. Nous repartons réapprovisionnés pour nos prochaines navigations…

Pour occuper vos week-end automnaux pluvieux, un petit challenge: saurez-vous retrouver tous les poissons qui apparaissent dans la vidéo ci-dessous? Un séjour sur notre bateau est à gagner ^^!!

Dans la rivière de corail!
Tahaa

Sur l’île Vanille

LA visite que les filles attendaient, l’Ile tant désirée, celle de Vaimiti, des senteurs épicées, des yaourts… L’île Vanille!
La baie où nous mouillons a été stratégiquement pensée pour nous rendre facilement en annexe à la Vallée de la vanille, une vanilleraie connue de Lotus, qui propose une petite visite de leurs plantations et quelques explications sur les utilisations de la vanille. Je me rends compte en y allant que je n’ai aucune idée de ce à quoi ressemble un arbre de vanille, malgré la banalité de ce parfum que l’on retrouve chez tous les glaciers. Comment passe-t-on de la jolie fleur jaune (présente sur les opercules des yaourts de Super U…) à la grande gousse noirâtre? et pourquoi des fois il y a des petits points noirs dans les crèmes à la vanille?


J’ai eu toutes mes réponses, et nous en avons pris plein les narines: déjà, la vanille est une plante grimpante, qui s’enroule autour des feuillus mais sans les étouffer. Elle a été introduite en Polynésie par les Européens, qui l’ont importée du Mexique; malheureusement, seuls quelques insectes sont capables de la polliniser, et ils n’ont pas été apportés avec la fleur. Il faut donc polliniser manuellement chaque fleur de vanille pour qu’elle puisse produire ses fameuses gousses. Son prix sur le cours des épices est assez affolant, c’est la deuxième épice la plus chère après le safran.

La variété qui pousse en Polynésie Française est la vanilla tahetensis, une espèce un peu différente de la vanille Bourbon que l’on connait mieux en France, et elle a la particularité de garder sa gousse fermée même une fois séchée.


De loin on dirait des gros haricots plats, elle prend sa couleur une fois cueillie et séchée au soleil. L’odeur qu’elle dégage laisse dans un premier temps assez dubitatif, entre « hum ça sent bon » et « ça pue un peu non? », mais on finit par reconnaître le doux parfum auquel on est davantage habitué.


La France est le premier consommateur de vanille au monde, et on peut l’utiliser sous différentes formes: directement des morceaux de gousse avec ses graines, de la poudre, de la pâte ou encore de l’essence de vanille, que l’on obtient en la laissant macérer dans du rhum.


Nous rencontrons également les noix de Tamanu! On nous avait conseillé son huile verte le deuxième jour de notre arrivée à Tahiti, pour soigner les petites plaies aux jambes de Cécilie, et c’est vraiment une huile magique: désinfectante, cicatrisante, elle soigne les petite brûlures, les ampoules et les petites plaies, testé et approuvé! Nous en ramènerons plusieurs litres en France sans faute…


Nous discutons avec la patronne de la vanilleraie qui, apprenant que nous sommes sur des bateaux, nous offre deux régimes de banane, un énorme potiron et trois uru de son jardin! Elle nous ramène même aux annexes dans son camion, pour la plus grande joie des filles…


Nous déjeunons tous sur Fakarêver, et testons la vanille fraichement achetée dans une sauce pour accompagner le poisson, avec des chips d’Uru, et un gratin du même fruit pour ce soir… De la grande gastronomie polynésienne!