Tahaa

Sur l’île Vanille

LA visite que les filles attendaient, l’Ile tant désirée, celle de Vaimiti, des senteurs épicées, des yaourts… L’île Vanille!
La baie où nous mouillons a été stratégiquement pensée pour nous rendre facilement en annexe à la Vallée de la vanille, une vanilleraie connue de Lotus, qui propose une petite visite de leurs plantations et quelques explications sur les utilisations de la vanille. Je me rends compte en y allant que je n’ai aucune idée de ce à quoi ressemble un arbre de vanille, malgré la banalité de ce parfum que l’on retrouve chez tous les glaciers. Comment passe-t-on de la jolie fleur jaune (présente sur les opercules des yaourts de Super U…) à la grande gousse noirâtre? et pourquoi des fois il y a des petits points noirs dans les crèmes à la vanille?


J’ai eu toutes mes réponses, et nous en avons pris plein les narines: déjà, la vanille est une plante grimpante, qui s’enroule autour des feuillus mais sans les étouffer. Elle a été introduite en Polynésie par les Européens, qui l’ont importée du Mexique; malheureusement, seuls quelques insectes sont capables de la polliniser, et ils n’ont pas été apportés avec la fleur. Il faut donc polliniser manuellement chaque fleur de vanille pour qu’elle puisse produire ses fameuses gousses. Son prix sur le cours des épices est assez affolant, c’est la deuxième épice la plus chère après le safran.

La variété qui pousse en Polynésie Française est la vanilla tahetensis, une espèce un peu différente de la vanille Bourbon que l’on connait mieux en France, et elle a la particularité de garder sa gousse fermée même une fois séchée.


De loin on dirait des gros haricots plats, elle prend sa couleur une fois cueillie et séchée au soleil. L’odeur qu’elle dégage laisse dans un premier temps assez dubitatif, entre « hum ça sent bon » et « ça pue un peu non? », mais on finit par reconnaître le doux parfum auquel on est davantage habitué.


La France est le premier consommateur de vanille au monde, et on peut l’utiliser sous différentes formes: directement des morceaux de gousse avec ses graines, de la poudre, de la pâte ou encore de l’essence de vanille, que l’on obtient en la laissant macérer dans du rhum.


Nous rencontrons également les noix de Tamanu! On nous avait conseillé son huile verte le deuxième jour de notre arrivée à Tahiti, pour soigner les petites plaies aux jambes de Cécilie, et c’est vraiment une huile magique: désinfectante, cicatrisante, elle soigne les petite brûlures, les ampoules et les petites plaies, testé et approuvé! Nous en ramènerons plusieurs litres en France sans faute…


Nous discutons avec la patronne de la vanilleraie qui, apprenant que nous sommes sur des bateaux, nous offre deux régimes de banane, un énorme potiron et trois uru de son jardin! Elle nous ramène même aux annexes dans son camion, pour la plus grande joie des filles…


Nous déjeunons tous sur Fakarêver, et testons la vanille fraichement achetée dans une sauce pour accompagner le poisson, avec des chips d’Uru, et un gratin du même fruit pour ce soir… De la grande gastronomie polynésienne!

4 réflexions au sujet de “Sur l’île Vanille”

  1. Cela nous rappelle les bons souvenirs (et l’odeur!) de Lifou où nous avions visité une plantation de vanille. Nos amis, Anne et David, étaient très fiers d’avoir réussi à polliniser quelques fleurs et d’avoir obtenu des gousses devant leur maison de l’école pastorale de Béthanie.
    Bises

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *