Tahiti

Plongées, Paddle et Poissons-souris

Le bateau est toujours bien arrimé à sa bouée, mais nous continuons à nous aguerrir sur différentes embarcations, qui nous permettent de belles aventures et découvertes!
Nous devenons des pros dans le maniement de l’annexe, avec laquelle nous visitons différents points du récif, dont ce magnifique spot de plongée, le bien nommé Aquarium! Nous nous y sommes rendus à deux reprises, dimanche après-midi et lundi matin, en nous faisant un peu peur entre les différentes patates de corail (le moindre heurt serait fatal pour l’hélice de notre moteur, et certainement pour les pauvres coraux), mais finissant par trouver le chenal nous menant au paradis (du moins pour ceux qui aiment les écailles): à peine le bout de palme dans l’eau, et nous voici entourés de plusieurs dizaines de poissons, de toutes les tailles et de toutes les couleurs, pas du tout intimidés par notre arrivée.

La température de l’eau aidant (à vue de nez au moins 30°C), nous passons une bonne heure à nous faire porter par le courant au dessus du récif, croisant des poissons perroquets, des poissons papillons, des poissons sergent-majors, des poissons anges… effectivement, comme à l’aquarium! Ce sont vraiment des moments magiques. Les filles profitent bien de leurs masques intégraux, qui leur permettent de respirer naturellement sans être embêtées par la buée ou des fuites d’eau, elles deviennent rapidement accro!


Ce matin nous tentons un nouveau moyen d’aller sur l’eau: le paddle! Nous passons un moment à le gonfler (surtout que la valve de sécurité n’était pas enclenchée, 15mn d’efforts se sont échappés lorsque nous avons retiré le tuyau de la pompe…), puis, lors de la mise à l’eau, une petite tortue est passée nous montrer le chemin! Malgré notre rapidité (personne n’a jamais mis son maillot de bain aussi vite), nous n’avons pas réussi à la rejoindre; qu’à cela ne tienne, nous nous dirigeons vers le récif, à une cinquantaine de mètres du bateau; les filles jouent à se faire tomber du paddle, tandis que j’explore les fonds marins toujours aussi peuplés et colorés, et pas du tout effrayés par deux crevettes qui s’éclaboussent en s’égosillant…


Enfin, une nouvelle surprise lors du déjeuner: une des dents d’Agathe qui ballotait depuis quelques jours s’est décrochée! Une belle occasion de rencontrer la petite souris polynésienne, ou poisson-souris, ou souris-poisson…

En bonus: un magnifique coucher de soleil, et la méthode infaillible pour ouvrir une noix de coco ^^! (merci Tuhiva ! 😉 )

Tahiti

Premiers jours à bord de Fakarever

Nous avons déjà parcouru 150 milles, laissé les îles de la Société derrière nous, nous attaquons l’archipel des Tuamotus… euh… en fait… non pas vraiment.
En vrai nous n’avons même pas encore démarré le moteur, seulement celui de l’annexe (péniblement porté et fixé, on a eu quelques sueurs froides dans la manœuvre…). On commence tout juste à comprendre comment fonctionnent et à quoi servent toutes les machines à bord ( générateur, dessalinisateur, pompes à eau diverses…), on s’attaquera à la partie navigation la semaine prochaine !

Moorea
Notre voisine, Moorea

Voici ce qu’on fait de nos journées:

Réveil aux aurores : 6h tapantes, en même temps que le soleil. Tout ici commence tôt, les administrations ouvrent à 7h30, les magasins 8h, et en compensation tout ferme plus tôt aussi… On vit au rythme des poules, et des coqs qui se promènent en liberté dans l’île et chantent toute la journée.

Petit dej dans le cockpit : vue sur le volcan de Moorea, avec des visiteurs merveilleux : une raie le premier jour, et ce matin une tortue qui s’est régalée de ce que pouvait héberger notre bouée. Elle a fait son show un bon quart d’heure, puis s’en est allé prendre son dessert ailleurs. ‘Encore plus magique que les merles du jardin !’


Rangements divers : beaucoup de rangement en fait, pour faire rentrer tout ce que contenaient nos sacs, pour organiser nos vivres, pour rendre le bateau vivable, pratique et efficace !
Appropriation des chambres : Agathe s’est déjà construit une belle cabane, paradis des fées et des barbies, elle a l’air d’être bien dans sa chambre à elle ( il aura fallu aller au bout du monde pour être enfin indépendante, et elle a l’air d’apprécier!)
Courses courses: le Carrefour est à 500m, le long d’une nationale 2×2 voies pas très agréable, mais une fois dans les rayons nous ne sommes pas dépaysés : reblochon et raclette, mousse au chocolat (à 8€ les 4, on s’en passera cette année), on retrouve tous les produits « comme à Montbonnot » ! On essaie quand même de trouver du local, des beaux poissons, des bons jus de fruits, mais il n’y a quand même pas grand-chose… On trouvera sur les marchés !
Plongées : il n’y a pas de plage à proximité de la marina de Taina où est amarré le bateau, mais les récifs sont à une minute en annexe, donc notre première plongée s’est faite au milieu des coraux ! Poissons multicolores ou turquoises, énorme murène (bien contente qu’il y ait 3m de fond, je n’aurais pas aimé l’avoir près de mes mollets…), que demander de plus ? Nous plongeons aussi du bateau, pour se rafraîchir rapidement ou faire de magnifiques figures en vue des prochains JO !


Mises en route / prise en main du bateau : le bateau est un grand terrain de jeu pour bricoleur, il y en a partout et pour tous les goûts ! Circuits d’eau, circuits de gaz, dessalinisateur avec plein de filtres et de tuyaux, cales et coques à explorer, on peut facilement y passer ses journées. Vincent se débrouille comme un chef, il m’épate quand il réussit à débloquer toutes les situations aussi efficacement, même si “ça prend un peu plus de temps que prévu” ^^… On a bientôt fait le tour de la partie habitation du bateau, bientôt on s’attellera à la partie navigation : voiles, bouts et moteurs… ce qui en fait un bateau en fin de compte…
Jeux sur le pont, dans les chambres, sur le trampoline, sur la plage en hauteur… Les filles s’ébattent joyeusement toute la journée dans tous les sens, (je m’égosille aux cris de «  ne courez pas !! faites attention!!), voyant du danger partout, mais pas de doute, elles vont rapidement avoir le pied marin… On a commencé à faire un peu de musique, Agathe s’est emparé du ukulele et a entamé ses premières leçons de flûte à bec, les sirènes n’ont qu’à bien se tenir !


A 20h, tout le monde est bien épuisé, et nous battons les records du monde de vitesse d’endormissement. Il fait nuit depuis 2h déjà, pile 12h de soleil par jour, ça nous permet de bien nous caler au décalage horaire !

Quelques sources d’étonnement:

  • le tutoiement généralisé : on dit tu à tout le monde, et c’est extrêmement déroutant ! Toute une éducation à revoir, les réflexes sont coriaces, on va s’y faire, même si ce n’est pas désagréable de se faire appeler « ma belle » par la serveuse de Mc Do (qui avait 15 ans de moins que moi), et un peu bizarre d’entendre « et voilà ton plat, maman » par un serveur rugbyman de 50 ans…
  • la facilité avec laquelle les filles se sont adaptées à leur nouvel environnement : c’est Agathe qui en a fait le constat l’après-midi du 2ème journée, et c’est vrai que c’est impressionnant. Pas de coup de blues pour le moment, beaucoup d’enthousiasme, elles s’orientent sur le bateau comme si elles y avaient toujours habité, sont très à l’aise sur l’annexe, le nouveau rythme de vie leur plaît beaucoup !
Tahiti

De Montbonnot à Tahiti!

mercredi 31 juillet 2019 : ça y est nous partons ! Après plus de 6 mois de préparatifs, dont deux derniers mois bien intenses, les sacs sont remplis, fermés, pesés, et validés ! (5 sacs de soute de 23 kg, 4 de cabine) Ils contiennent de quoi rendre notre nouvelle vie confortable et rassurante : nos vêtements préférés, des playmobils, du chocolat, des gilets de sauvetage, des câbles (beaucoup et de tout genre), des palmes, des jeux de cartes (beaucoup aussi), des feutres, un ukulele, des cahiers (plein plein), des appareils photos… On espère que tout arrivera à bon port en bon état, après les multiples transports qui nous attendent !
Première étape : gare de Grenoble, avec Michel comme chauffeur personnel. Tout rentre dans son coffre, même les deux planches à roulettes ; tout roule dans Grenoble, avec un comité d’accueil et de départ de choc ! Beaucoup d’émotion, on ne peut pas rêver mieux comme départ, entouré des copains, tout va forcément bien se passer !

tout est rentré!
trop belles ^^

Deuxième étape : Paris ! Et la gare de Lyon qui a décidé de ne plus mettre à disposition des voyageurs de chariots à bagage, qui étaient soit-disant régulièrement volés. On s’échauffe, et go pour le transfert de nos sacs très lourds (heureusement d’ailleurs qu’on était limité à 23kg dans l’avion..) jusqu’au taxi…

Troisième étape : Orly : le temps de se restaurer au Starbucks, passer les ultimes appels téléphoniques, enregistrer les bagages (le tapis roulant est tombé en panne, saturé, mais promis c’était avant qu’on y dépose nos sacs), douane, sécurité, jeux, et embarquement !

Les filles découvrent les joies des vols long courrier : écran personnel tactile avec films et jeux, petite couverture toute douce, chaussettes très sayantes qui remontent jusqu’aux genoux, et plateau repas délicieux selon Cécilie, « comme à la cantine ». Elles réussissent à dormir quelques heures, avant la…

Quatrième étape : transit à San Francisco. Qui se fait curieusement assez rapidement : temps record pour passer la douane et récupérer les bagages ( oui, il a fallu les réenregistrer ensuite…), de quoi nous occuper pendant que notre avion fait le plein et le ménage. On a failli se rendormir dans la queue pour passer la sécurité, heureusement qu’il y avait du wifi, puis on réembarque ! La bonne surprise : on a changé de jour, et donc de mois, et il y a des nouveaux films dans l’avion ! Trop chouette. Les filles dorment un peu plus, mangent un peu moins, il est temps qu’on arrive.

Arrivée : Tahiti ! Avec deux joueurs de Ukulele et une jolie danseuse pour nous faire patienter à la douane, les bagages sont tous au rendez-vous (hourra!), de même que notre chauffeur de taxi, qui nous attend avec de beaux colliers de fleurs. Les filles sont ravies !

on a l’air un petit peu fatiguées…


Le soleil se lève doucement pendant que nous rejoignons le port, où nous prenons notre ultime moyen de transport : une annexe, conduite par Adrian qui s’est occupé du bateau pendant le mois où il était tout seul à la bouée ( le bateau, pas Adrian). Nos sacs rentrent à nouveau tout pile, la mer est d’huile, conditions parfaites pour embarquer !

on tient!


Et nous posons enfin le pied sur ce bateau dont on a tant entendu parler, vu en photos, mais qui nous restait encore bien mystérieux… Les filles se l’approprient très vite, choisissent leur chambre, arpentent le pont, sautent sur le filet, elles s’y sentent très bien! En avant pour notre nouvelle vie !

courage, plus que 12h avant d’aller se coucher ^^